Pour échapper à l'ennui des dimanches après-midi monotones de Kratie, nous embarquons à 12h Yannick et moi pour l'île d'en face. Koh Trong.
Le bateau dure un quart d'heure à peine, coûte 1000 riels aller, 1000 riels retour, à deux cela fait donc moins d'un euros pour s'y rendre et en revenir.
Une fois installés sur le bateau, deux femmes nous rejoignent et s'assoient près de nous. Elles nous dévisagent le sourire jusqu'aux oreilles et l'une d'elles se rapproche de Yannick et se met à observer avec une attention toute particulière ses cheveux. Elle est pliée en deux, elle les touche, échange des regards très amusés avec sa copine et pousse même les petits "oooh" d'exclamation caractéristiques des cambodgiens. Yannick joue le jeu, il enlève sa casquette, détache ses dreadlocks et penche la tête pour qu'elle puisse les tripoter à loisir.
Une fois le pied à terre, j'entraîne Yannick sur le chemin qui fait tout le tour de l'île et nous commençons notre marche. Évidemment, il est midi, le soleil au zénith nous tanne la peau et fait perler la sueur sur nos fronts. Chaque personne que nous croisons nous assène de l'habituel "hello" auquel nous répondons "Tchiemb rep sour" les mains jointes devant la tête. C'est vraiment la campagne, aucune voiture sur l'île, et très peu de motos. Ce monde rural est calme, et sans l'agitation des citadins et le ronronnement des moteurs, il contraste brutalement avec Kratie, qui n'est pourtant qu'une petite bourgade.
Après quelques minutes de marche, à une quinzaine de mètres devant nous, nous apercevons un petit serpent qui ondule rapidement sur le chemin. Il doit faire une cinquantaine de centimètres seulement, mais on est assez surpris d'en voir en pleine journée, se diriger du rivage vers les maisons.
Nous continuons la route, Yannick regarde les fruits, les plantes, les fleurs et les arbres et moi je prends quelques photos des enfants et des animaux, parfois les deux en même temps sur la même photo.
Le crabe fait peur au petit |
Puis, à seulement quelques centimètres de mes pieds, un deuxième serpent très vert et d'un bon mètre cette fois. Je fais un petit sursaut sur le côté et on se fige jusqu'à ce qu'il s'éloigne.
Yannick me dit "je croyais qu'on allait sur une île paradisiaque se prélasser dans une piscine ?" ... C'est vrai qu'ici, c'est un peu plus l'aventure que l'île paradisiaque...
Mais je n'avais pas menti, 50 minutes de marche plus tard, on y arrive au paradis.
Un superbe hôtel, une déco sympa, un repas de porc au caramel à se
damner, une grande piscine pour nous tout seul, un grand soleil ... et un homme très heureux! Bref le
bonheur !
j'y ai passé 2 jours très tranquilles cet hiver. très bel endroit, piscine top, service un peu dilletant mais ça nous a fait du bien.
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