Une
candidature. La toute première. Comme une tentative sans conviction, le
poste est trop bien pour moi. Plus une mise en jambe. Puis, une dizaine
de candidatures. De l'excitation. La machine à se projeter se met en
route. Une centaine. L'attente. Appuyer sur actualiser toutes les cinq
minutes pour vérifier sa boîte email. C'est long. Un mois. J'élargis mes
recherches. Je rencontre le pôle emploi. J'active tous mes contacts.
J'appelle. Je tombe sur des répondeurs. J'obtiens quelques refus. Plus
souvent, je reçois un mail qui explique que si je reste sans nouvelle
pendant x semaines, c'est que finalement, malgré mon profil
particulièrement intéressant, ma candidature n'aura pas été retenue.
Attendre les x semaines et n'avoir pas de nouvelle. Bon, mon profil est
naze et je n'ai pas été retenue. 3 mois. Se répéter en boucle qu'il faut persévérer, ne pas se décourager, être patient ... mais se sentir quand
même un peu diminuée, un peu fatiguée. Perdre un peu confiance en soi,
ne plus postuler de manière systématique, postuler sur des contrats
précaires, parce que les cdd, ce n'est pas pour moi. Les cdi, on a
oublié depuis le cap de la vingtaine de candidatures. Envisager
toutes les possibilités. Penser à se reconvertir, regarder les concours.
Peut-être reprendre ses études. Oui, même avec deux masters déjà en
poche. Au moins quand on est étudiant, on peut faire des stages. 4 mois.
Se voir proposer un cdi dans une chaîne de magasins de vêtements
fabriqués au Bangladesh ou au Cambodge justement. Décliner l'offre, non
vraiment, merci.
6 mois. Postuler encore et encore. Rêver d'ailleurs.
Enfin, recevoir un mail. Se répéter qu'il ne faut pas s'emballer. Être branchée sur 4000 volt. Un bon entretien. Se mettre à y croire un peu. Un coup
de téléphone le lendemain matin pour m'annoncer que c'est moi qu'ils choisissaient. Le jour d'après, je prenais mon billet
d'avion pour Phnom Penh...
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